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le Téméraire. La Providence a fait les montagnes,
Guillaume Tell
a fait les Suisses. Ainsi rêve un touriste au sommet du Righi : Vict
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allée, au fond du précipice, j’avais Küssnacht et
Guillaume Tell
. Il me semblait voir Rome, Carthage, l’Allemagne et la France, représ
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l’histoire suisse est ici fixée pour un siècle :
Guillaume Tell
, pâtre libérateur, triomphant des despotes féodaux et fondant d’un se
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e renvoie en appendice le récit de l’invention de
Guillaume Tell
, moins connue que les actes du héros. Non certes dans l’idée sotte ou
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aient du grand exemple des pâtres du Grütli et de
Guillaume Tell
, — ancêtres apocryphes mais non moins efficaces. Une conclusion d’int
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Que la notion de fédéralisme, loin de remonter à
Guillaume Tell
, n’est devenue bien consciente parmi nous que vers la fin du xixe si
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e la couleur, et enfin par son sens du mythe. Son
Guillaume Tell
trapu surgit d’un brouillard blanc qui s’écarte en volutes devant le
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le de 1848, mais il paraît plus que douteux qu’un
Guillaume Tell
ait existé, historiquement, lors de la formation de la Suisse primiti
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de Bonaparte — « Point de chaînes aux enfants de
Guillaume Tell
! » — enfin les manuels scolaires jusqu’à nos jours. Mais avant même
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t en 1760, sans nom d’auteur, et qui s’intitule :
Guillaume Tell
, une fable danoise. La brochure anonyme soulève des tempêtes : condam
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y dans ses Recherches critiques sur l’histoire de
Guillaume Tell
(1843), tout en éliminant les traits mythiques de la légende (la flèc
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isse. Raconter l’histoire des Ligues suisses sans
Guillaume Tell
n’est plus une entreprise paradoxale : c’est un devoir élémentaire de
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au cœur pur — ont composé un archétype national.
Guillaume Tell
est plus vrai qu’un drapeau, qui n’est qu’un signe, car il est le sym
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rapidement acquis un prestige presque universel.)
Guillaume Tell
n’a pas « fait les hommes » de ce pays, comme l’écrivait Victor Hugo,